Stitches (Dark Clown) est un film d'horreur britannico-irlandais réalisé par Connor McMahon en 2012.
Apparenté au genre Slasher, ce film revisite la légende du clown maléfique avec une touche d'humour macabre. Le budget n'est pas estimé mais doit tourner à moins d'un million de dollars. Il dure 80 minutes.
Synopsis : Un clown lubrique de seconde zone se fait payer pour animer un goûter d'anniversaire ; alors que les gosses lui mènent la vie dure, il tombe par accident sur un couteau et meurt. Les enfants ne semblent pas trop affectés par cet évènement, sauf l'un d'entre eux (Tom) qui culpabilise un peu... La nuit suivante il est témoin d'un rite de magie noire orchestré par d'autres clowns (wtf ?) qui lui font comprendre que toute blague doit être terminée... Génial.
Petite ellipse temporelle de quelques années, puis on retrouve notre bande de gosses, désormais des adolescents perturbés qui mènent leurs petites vies tranquilles entre cours et amourettes. Seul Tom continue à ressasser le passé en voyant des clowns morts un peu partout. Ses amis décident de lui organiser une petite sauterie chez lui pour son anniversaire (vous la sentez arriver la connerie ?) ; il y a pas mal de monde et ça part en grosse soirée orgiaque. C'est évidemment le moment que choisit le clown du début pour ressusciter et s'incruster à la fête pour une vengeance haute en couleurs ! Il commence donc à massacrer un par un les anciens membres du groupe de gosses qui s'étaient moqués de lui sans que personne ne remarque rien, en se basant pour chacun sur les méchancetés qu'ils lui ont faites, mais en 100 fois pire...
Il finit par se faire repérer et sème la panique dans la baraque ; les derniers survivants partent se réfugier dans le cimetière où il était enterré, dans l'espoir de trouver un moyen de le vaincre. Ils finissent par découvrir un œuf avec le visage du clown peint dessus, sorte de tradition ancestrale vaudoue pour toute personne voulant devenir clown. L’œuf détruit, le clown finit en omelette (rires) et les gosses sont sauvés. Toutefois, la fin du film est une pseudo Happy End car la dernière scène montre un autre clown tentant de réparer l’œuf...
Réalisation : Le film est structuré autour du thème de l'humour grotesque et des clowneries, thème en accord avec la dégaine du tueur qui réalise des mises à mort immondes sur le ton de la plaisanterie, aidé de son matériel de farces et attrapes (un Joker du pauvre pour faire plus simple).
Le montage est bien géré dans l'ensemble, les plans sont suggestifs et annoncent l'arrivée imminente de la vengeance du clown ; le pauvre Tom voit des clowns tueurs partout ainsi que des flash-backs de l'accident, ce qui augmente la tension... bref, on sent venir le massacre à 10 lieux !
Le film suit les grandes lignes du slasher, à savoir un tueur taré qui élimine méthodiquement mais de manière brutale ses cibles sans se faire repérer (au début) ; quasiment immortel et sûr de lui, il ne se presse jamais ou rarement. Le clown est également suggéré au début (même si on sait très bien que c'est lui) avec des plans sur ses chaussures, son ombre... la violence du film est à un niveau assez élevé, on hésite pas à balancer des gros morceaux de barbaque écorchée à la tête du spectateur !
Bande-son : Pas grand-chose à dire ici, les musiques sont tout d'abord celles de la fête, puis quelques sons angoissants font leur apparition lorsque le clown revient d'entre les morts. Egalement, pour insister sur le ton décalé du film, le réalisateur a inclus plusieurs musiques rappelant l'ambiance du cirque.
Jeu des acteurs/Personnages : Le casting étant essentiellement composé de jeunes imbéciles, difficile de trouver quelqu'un de notoire là-dedans ; le seul à se démarquer va être Ross Noble (le clown) qui est un humoriste anglais de quelque renom et qui s'est lancé dans le Cinéma avec ce rôle (ça commence bien...).
Pour les personnages, nous avons la classique bande archiclichée d'adolescents prépubères, composée de biatches alcoolisées et de boutonneux bourrés de testostérone. Tous les quotas sont respectés, la fille mal dans sa peau, la pétasse, le beau gosse, le gros pote relou, le timide secrètement amoureux etc... Le jeu d'acteur est donc passable pour les teenagers, mais le brave Ross joue plutôt bien le rôle du clown taré revanchard !
Conclusion : Su vous associez Projet X avec Vendredi 13 et le cirque Pinder, vous obtenez Stitches, un film grotesque mué en une parodie loufoque quoique très violente d'un film slasher. Sympathique à visionner mais ça n'ira pas plus loin intellectuellement parlant...